N'ayons pas peur des Epouvantards, apprenons à nous protéger des Détraqueurs!
17/1/15
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(Toute ressemblance à une situation sociétale actuelle ne serait que pure et fortuite coïncidence^^, mais chacun sait que les monstres des contes existent réellement...)
Dans les romans Harry Potter, certains personnages fantastiques nous apparaissent étrangement familiers :
Tout d'abord, les “ épouvantards ” qui vivent dans les endroits sombres et confinés comme les placards, les armoires, les espaces sous les lits (III, 148). Ils prennent la forme, lorsqu’ils en sortent (comme d’une boite de Pandore), de ce qui fait le plus peur à la personne qui leur ouvre la porte. Les épouvantards se construisent de la projection des représentations, des objets, voire des problématiques les plus insupportables qui, ainsi, prennent vie comme s’il s’agissait d’éléments de la réalité.. Il faut remarquer que les épouvantards ne sont efficaces que si l’on est seul. Ils ne savent plus quelle forme adopter lorsqu’ils sont confrontés à un groupe (III, 148). Pour pouvoir neutraliser ces épouvantards, il faut éclater de rire en les obligeant à prendre une forme désopilante (Riddikulus) (III, 149). La solution thérapeutique proposée par Mrs Rowling d’utiliser la prise de distance par l’humour est certainement très efficace pour les enfants de Poudlard ! Mais, la rencontre avec un épouvantard reste souvent très éprouvante.
Ensuite, les “ Détraqueurs ”. Ce qui effraie le plus Harry, c’est la pensée d’une rencontre avec un Détraqueur. Le Professeur Lupin lui explique qu’il a peur de la peur elle-même (III, 170). Les Détraqueurs sont des créatures maléfiques qui provoquent des perturbations psychologiques et physiques. Ils “ détraquent ” . Ils se nourrissent du désespoir et ils absorbent les souvenirs heureux pour ne laisser que du vide à leur place (V, 26). Quel est l’effet d’un Détraqueur ? Il semble produire une dépression, un “ évidement ”, un effet de vide, comme une lacune ou un scotome psychique qui aspirerait les pensées et les souvenirs (III, 96). Le baiser du Détraqueur produit du vide, il détruit l’esprit et réduit le sujet à une coquille vide (III, 268).
Enfin, le sortilège du Patronimus produit des Patronus, personnages qui constituent une défense contre les Détraqueurs. Il s’agit d’une sorte d’anti-Détraqueur, d’une représentation qui constitue un bouclier protecteur. Cette représentation est une force positive, d’espoir, de bonheur et de désir de vivre, qui ne peut ressentir le désespoir. Le Détraqueur ne peut pas agir sur cette forme idéale (III, 257). Pour faire apparaître le Patronus, il faut ainsi penser à un souvenir particulièrement heureux, à une expérience de plaisir, de satisfaction.
Le Patronus que produit Harry est d’abord une forme argentée qui flotte en l’air et qui progressivement prendra la forme protectrice de l’animal totem de son père. (D'après "Harry Potter, l'enfant héros" ) Moquons nous des Epouvantards de toutes sortes... Produisons des Patronus qui nous permettrons de continuer à penser par nous-mêmes...
