ERIC AURIACOMBE

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Dumbledore et le travail du souvenir

24/6/07
3 commentaires

 Une des caractéristiques du tome 6 des aventures de Harry Potter ("Le prince de sang mélé") consiste en la mise en place d'un véritable travail du souvenir pour Harry, proposé et soutenu par le Professeur Dumbledore à l'aide de sa "pensine". Il s'agit de connaître le passé de Voldemort pour pouvoir mieux le combattre.

Le personnage qui incarne le mal absolu a donc une histoire. Il a eu des parents. Il a été un enfant. Nous l'avions déjà rencontré lorsqu'il était un jeune homme sous la forme de Tom Jedusor (Tome II) provenant de son journal intime.

Que le méchant de l'histoire ait une enfance peut apparaître comme relativement original. Plus encore : "originel" et fondamental car la solution de l'énigme en dépend… Le même processus d'historicisation apparaît dans "La guerre des étoiles" quand Dark Vador laisse place à Anakin Skywalker enfant...

Il ne s'agit pas seulement d'expliquer la cause du mal, d'en déterminer la genèse, de repérer des moments de bascule vers le côté obscur, mais surtout de montrer les liens qui unissent le héros et son ennemi. Dark Vador était Anakin. C'est aussi le père de Luc…

Le destin de Harry Potter demeure intimement lié à celui de Voldemort : place de la prophétie qui indique que l'un des deux doit disparaître, bébé marqué au front, transmission de pensée, hypothèse que la cicatrice soit un Horcruxe… Explorer le passé ne constitue pas une régression. Au contraire, il s'agit de s'orienter vers le futur en prenant appui sur le passé… Dumbledore serait-il en position de psychanalyste pour Harry Potter?

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Commentaires :

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  • sirene dit :
    19/8/2007 à 12h 12min

    Le conte ne met-il- pas en scene une lecture transgenerationnelle? ou plutôt, le heros ne symboliserait-il-pas une famille?

  • sirene dit :
    19/8/2007 à 12h 12min

    Le conte ne met-il- pas en csene une lecture transgenerationnelle? ou plutôt, le heros ne symboliserit-il-pas un destin familial?

  • mel dit :
    30/6/2007 à 12h 12min

    Peut-être est-il encourageant de voir des héros de contes ayant des orignes transgénérationnelles bien décrites? Le héros ne surgit pas ex nihilo, il se construit, grandit, évolue sur des racines familiales et sociales précises (mais qui laissent pourtant la place aux secrets de famille...) Je pense aussi au monde de Tolkien et à ses origines.




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